C'est fou, j'avais le goût de dormir mais de sauter partout à travers la classe. Pourquoi? j'en avais strictement aucune idée. Peut-être parce que le professeur qui enseignant en avant de la classe enseignant une leçon ennuyante ou juste qu'il était endormant... De plus, j'avais des fourmis dans les jambes et le picotement me dérangeait énormément. Alors, vous ne devinerez jamais je fus soulagée lorsque cette stupide cloche annonçant la fin des classes résonna à travers l'établissement. Cela ne prit même pas une fraction de seconde avant que je me retrouve à l'extérieur de la salle en laissant échapper un soupir de soulagement. Je me dirigeai vers mon casier et fis la combinaison puis déposai mes affaires à l'intérieur. Je fis mon sac et verrouillai ma case et sortis finalement dehors. Le soleil du printemps m'aveuglai un peu mais mes yeux s'habituèrent tranquillement à la lumière éblouissante du soleil suspendu dans le ciel. Enfin libérée pour le reste de la journée. En me retournant, je vis le terrain de basketball. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il n'y avait personne, pour l'instant, et par chance, un ballon traînant sur le terrain. Je me dirigeai d'un bon pas vers le ballon et lançai mon sac par terre, proche du panier. J'attrapai le ballon et fis quelques lancers vers le paniers. Je fis quelques points et feintai pour le plaisir des adversaires imaginaires. J'aimais bien le sport, ça me faisait oublier le stress de la journée, me détendait...

Essouflée, je pris une pause pour reprendre mon souffle. J'avais terriblement chaud donc j'enlevai ma veste, montrant maintenant mon chandail à manche courtes. Déjà, je me sentis mieux respirer, sentant l'air frais glissé sur mes avants-bras. J'allai porté ma veste près de mon sac et lorsque je me retournai, je sursautai. Un jeune homme que je connaissais bien se tenait non loin et me fixai avec un sourire. Je plaquai le ballon contre ma poitrine, sentant mon coeur reprendre son rythme habituel. Mon sourire revint et je m'avançai vers Jesse.

La journée se terminait lentement. Je détestais ce genre de journée, d’ailleurs. C’était ma plus longue, et n’étant pas un grand fan des cours en général, c’en était barbant. Mais bon, je me taisais, patientais et tentais de suivre quand même. Il le fallait si je voulais réussir, le sport était ma vie, mais je ne pouvais pas me permettre de ne me concentrer que là-dessus. J’avais d’assez bons résultats, ce qui était rassurant, mais je n’avais qu’une hâte … que tout ça se termine rapidement.

Je pensais rentrer dans ma chambre, me prendre une bonne douche et ressortir pour aller m’entraîner un peu sur le terrain de basket du Bronx. Mais quand je passais devant, m’imaginant déjà faire une petite partie avec d’autres gars, connus ou pas, j’aperçus Ellia sur le terrain. Un sourire apparut sur mon visage. M’arrêtant un instant, je la regardais faire. Je la connaissais depuis quelques semaines, si ce n’était quelques mois, et elle me faisait toujours autant rire. Notre rencontre avait eu lieu ici-même, sur ce terrain. Alors que je faisais quelques paniers, seul, elle était apparut de je ne sais où, me surprenant et m’avait prit le ballon. Elle avait commencé à blablater, comme la plupart des filles en général, et à me dire qu’elle savait mieux jouer que moi. Rigolant, je l’avais défié de me prouver ça. C’en était suivi une partie à deux, où en effet, il s’était avéré qu’elle était plutôt excellente. J’avais bien sûr gagné, je n’étais pas dans l’équipe pour rien, mais je lui avais demandé pourquoi elle n’en faisait pas. « C’est plus un hobbies, un besoin qu’une passion. » Depuis, on se retrouvait souvent ici, ou ailleurs, pour se faire des parties, rigoler et même se confier de temps en temps. Elle était comme une petite sœur, en fait.

M’approchant, j’allais lui faire la même surprise qu’elle lors de notre rencontre. Se dirigeant vers ses affaires pour poser sa veste, elle se retournait et sursautait. Je souriais de toutes mes dents. Pourquoi je suis pas étonné de te trouver là? Je déposais mes affaires également et m’approchait d’elle. Lui prenant le ballon, je fis quelques bonds avec et lança pour marquer sans problème. Alors, tu as passée une bonne journée? Un besoin de se défouler sur le terrain de basket, c’est que tu as quelque chose à extérioriser, ma belle.[b] Je rigolais, mais en général, c’était vrai. Quand elle avait besoin de s’évader ou d’oublier, elle venait sur le terrain et jouait. C’était un bon moyen de se relaxer. Je pouvais que la comprendre, ça me faisait pareil. [b]Bon alors, on se fait une petite partie?

J'imagine qu'il était heureux de m'avoir surpris car son sourire s'étirait jusqu'à ses oreilles, dévoilant une rangée de dents étincelantes de blancheur. Cela me rappela notre rencontre. C'était ici même. Je n'avais pu m'empêcher de lui voler le ballon d'entre ses mains. Je ne le connaissais pas dans ce temps, pourtant j'avais fais ça comme si c'était mon grand frère. C'était aussi comme cela que je considèrais Jesse aujourd'hui, comme un grand frère. D'un ton sarcastique, Jesse déclara que ça ne l'étonnait pas qu'il me trouve là. Je souris et le regardai déposai ses affaires avant de s'approcher de moi. Il me prit le ballon qui était serré contre ma poitrine, fis quelques dribles et tira vers le panier, marquant sans peine. Il est vrai qu'il était excellant au basket, ce n'était pas pour un rien qu'il faisait parti de l'équipe de l'université! Mais je souvins de la fois où je l'avais défié à ce sport, oui car j'adore défier tout le monde, et le visage qu'il avait fait quand il avait remarqué que je me débrouillai tout de même bien.

Jesse me demanda si j'avais passé une belle journée. Puis déclara que si je me défoulai sur le ballon c'était à cause que je voulais extérioser quelque chose. Le son de son rire me fit sourire. Il avait raison sur ce coup, il est vrai que le sport m'aidait à me défouler, à oublier ce qui me tracassait. Mais pour moi, le meilleur moyen de se calmer et relaxer était bien sûr la musique. Gratter les cordes de ma guitare accoustique et fredonner quelques paroles était une sorte de thérapie pour moi. Mais le sport m'aidait tout de même aussi, quand j'avais pas une guitare à porter de main.

« Et bien, moi non plus ça ne m'étonne pas trop de te voir ici! Et puis, oui j'ai quand même passé une belle journée. Mais comme tu le sais, je déborde d'énergie et je ne pouvais plus me contenir... Pareil pour toi, non?! »

Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres, et il resta là lorsqu'il me demanda si ça me disait de faire une partie. Je savais bien que j'allais perdre, comme toutes les autres fois. Mais j'adorais relever des défis, ça mettait du piment dans la vie, comme on dit. Je lui repris le ballon des mains et dis:

« Les dames d'abord! »

Je me retournai et driblai jusqu'en dessous du panier avant de faire un lancé réussi. Je souris et passai le ballon à Jesse. C'était à son tour.