NEW YORK UNIVERSITY
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VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle.

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Adèle Van Cauwen

Adèle Van Cauwen
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MessageSujet: VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. Icon_minitimeDim 4 Avr - 20:18

VA TE FAIRE, VIEUX.

    L'aurore du matin m'enjouait. L'éclat des rayons de soleil m'illuminait. Le paysage rendait mon esprit sauvage, dénudé de tout emprisonnement. Je me sentais libre, libre d'expression, libre de pensées. Pour la première fois depuis son départ, je revivais comme jamais. Jamais je n'aurai osé pareille chose. Jamais dans la capitale. Je l'aurai trahi, je lui aurai menti. Je n'aurai pu le supporter, supporter ce poids, cette erreur. Désormais, malgré mon coeur remplit de haine, d'amour, de souffrance, j'avançais paisiblement, écartant toute idée malvenue. J'avançais en direction du bar, progressant dans les rues désertes de New York. Mes jambes flanchaient, fatiguaient. Je continuais, refusais d'abandonner, refusais de ne combattre, prenais sur moi, autant que possible. Mais je n'en pouvais plus. La chaleur m'abattait. Cette confiance en moi me tourmentait. Je n'avais jamais vécu cela. Jamais eu cette sensation de plaisir. D'un geste souple, je reculais la chaise d'une table du café le plus proche, non le premier que j'aurai voulu, ayant cédé à mes membres, et m'asseyais. Je voyais cet homme, je le fixais. Détournant mon regard le temps d'un instant, je pris commande au près du serveur, et le reposait sur lui. Bizarrement, je sentais en ce garçon, celui que j'avais connu auparavant, que j'avais perdu. Celui que j'avais aimé. Celui pour qui j'avais vécu. Celui de mon coeur. Bizarrement, ce type ne m'inspirait aucunement. Mes yeux se posèrent alors sur mon jus d'orange, mes mains empoignant le verre, ma bouche ouverte laissant le jus couler. Il me faisait peur. Son attitude me terrorisait. Je ne savais pas pourquoi. Je voulais qu'il s'en aille de mon champ de vision. Je le souhaitais par-dessus tout. L'heure s'était comme figée, attendant une réaction de la part de cet homme. Il n'y fit rien. Il ne bougeait pas. Il ne disait mot. Je savais qu'il se passerait quelque chose, je le sentais telle une extralucide. J'en avais la conviction. J'en étais persuadée. Mes prunelles marrons se fixaient dans les siennes. J'étais comme attirée. Bizarrement, il me provoquait des frissons. Je ne comprenais plus. Je ne savais même plus où je me trouvais. Peut-être n'étais-je jamais allée à New York. Peut-être faisais-je un songe. Peut-être ne voyais-je pas la vérité en face. Je penchais pour l'ultime solution. La démarche de cet homme, s'avançant à ma table, restait étrange. Il manigançait quelque chose. Je voulais lui parler, mais je ne voulais pas. Je voulais qu'il s'approche, mais je ne voulais pas. Je voulais rêver de lui, mais je ne voulais pas. Il m'avait bouleversé. Je voulais partir de cette maudite place, mais je ne voulais pas. Abandonnée. Encore une fois, comme à Paris. Je revivais le même tourment, j'avais mal. Que fallait-il faire ?
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Noah S. Ashmors

Noah S. Ashmors
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MessageSujet: Re: VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. Icon_minitimeDim 4 Avr - 21:44

Malgré que mes amis me soutenaient, j'avais toujours autant de mal à oublier mon meilleur ami. C'est seulement quand je buvais ou me droguais que je l'oubliais car je n'avais pas les idées claires, ce qui n'était pas vraiment super. Je n'arrivais pas à arrêter ces substances et elles me tuaient de jours en jours. Mais que pouvais-je faire d'autre que fumer, boire et me droguer? Pleurer des heures et des heures tout en repensant à tout ce que j'avais fait avec lui? Ce n'était pas non plus la bonne solution, elle était pour moi la pire. Pleurer ne servait à rien, alors autant l'enlever de mes pensées quelques minutes et m'amusais. Cela dit, la seule façon d'y parvenir était ma solution; donc boire, draguer, droguer et fumer. Voilà tout. Ce Noah ne changera jamais, point final.

Après avoir versé quelques larmes pour la mort de mon meilleur ami, décédé dans un accident de voiture, deux ans auparavant, je m'étais dirigé vers un bar très connu pour ses meilleurs cocktails appelé Sushi Bar. Le temps était horrible. Le vent me gelait les mains et il me fouettait le visage. Je fis une mine mécontente mais entrai tout de même dans le bar afin de m'amuser un peu. Je commandai un verre de manzana à la pomme que je n'eus même la peine de demander puisque le serveur à l'habitude que je prenne cet alcool et m'installai tranquillement dans un canapé. Les rires et les discussions me cassaient assez les oreilles. De mes yeux bleu azur, je cherchai une nouvelle proie mais à première vue, il n'y avait personne; autrement dit, aucune fille sexy à l'horizon.

Tout d'un coup, une créature étrange apparut à la porte. Mes yeux ne regardaient qu'elle. Puis elle s'assit sur un des sièges devant le comptoir. Un instant, j'arrêtai de la regarder mais je voyais bien qu'elle se retournait pour me fixer. Alors au moments où elle me regardait, je pivotai la tête pour l'observer également. Pourtant, je restai ici, voulant voir ce qu'elle allait faire. Elle ne bougeait pas, juste les yeux pour les poser sur moi. Pourquoi donc? Peut-être que je lui faisais de l'effet, dans ce cas-là, je voulais voir ça de plus près. C'est pourquoi, je me levai tout en prenant soin de garder mon verre entre les mains et m'assis juste au siège à côté d'elle, celui de droite. Je souris et lui dis :

- Un verre? Avec ton jus d'orange, tu ne vas pas aller loin..
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Adèle Van Cauwen

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MessageSujet: Re: VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. Icon_minitimeLun 5 Avr - 10:23

    Il m'abordait, il me questionnait. Je ne pouvais pas, je ne voulais pas. Je cherchais l'excuse, je n'en trouvais pas. Alors je commençais à réviser, voulant qu'il s'en aille, qu'il parte loin de ma table, qu'il arrête. Il me le rappelait, je me sentais mal. Il avait ce même visage, ces mêmes attitudes, ce même caractère. Il était lui, vivant. Je voulais me jeter sur lui, je voulais l'embrasser, je le voulais. Mes pensées me retenaient, déclarant que ce n'était qu'un inconnu. Pourtant, ce n'en était pas un. Dans mon sens. Il était mon obsession, je ne pouvais l'arrêter. Etais-je encore à Paris ? Mon amour revivait-il ? Je connaissais la réponse, je connaissais ces questions. Et je connaissais mes réactions. Je ne voulais pas lui répondre, je ne voulais pas engager la conversation avec lui. Qu'il continue, je ne cèderai pas. Je n'arrivais pas à me faire à ce départ précipité. J'avais peur, la peur qui vous ronge, vous empêche de vivre. Avant qu'il n'apparaisse, je me sentais pourtant bien, et tout s'est écroulé. Je n'en pouvais plus. Je n'arrivais pas à sortir mot devant ce type. Toutes tentatives échouaient, je replongeais dans mes préparations d'examens. Et je le fixais. Mon regard jonglait entre mes deux occupations. Je n'arrivais plus à choisir. Je n'arrivais plus à dicter mes mouvements. On m'avait comme emporté dans un autre corps, avec une autre âme. Je voulais de l'aide, je voulais que l'on m'aide. C'était trop tard. Je voyais noir. Je voyais vide. Je pensais vide. Il avait disparu. Je m'étais évanouie, à la terrasse de ce café, devant des miliers de passants, venus s'aglutiner à mon chevet. Si il avait été là, ils n'auraient rien fait, il les aurait empêcher. Je vivais un amour impossible, je sentais que l'homme qui avait provoqué ma chute restait assis à ma table. Je le sentais. Je ne comprenais rien. Après un quart d'heure, je revoyais ma montre, cette heure, cette rue, ce commerce et lui. Ce garçon. Il s'était passé un temps muet, un temps bouleversant. Malgré tout, malgré ce qu'il m'avait fait faire, mes yeux se détachèrent de mes cours encore dans ma main, ces derniers allèrent se poser telle une plume par terre et mes pupilles le regardèrent, longuement. Un regard soutenu, le regard de deux adultes. Sans bruit alentour, sans parole, sans geste. Simplement un regard. Le regard que j'avais avec lui, mon amour perdu. Le regard qu'il aimait, le regard que je lui soutenais. Ce regard triste, ce regard nostalgique, ce regard souffrant. Je lui passais comme un message, comme un appel, un sos. J'en avais marre, j'en avais assez. Lorsque je commençais à partir, je m'assis finalement, décrochant un simple sourire. Ce sourire qu'il adorait, ce sourire qui le faisait vibrer. Pas un instant sans le passé. Pas un instant sans lui. L'homme qui se tenait en face de moi n'était qu'un minable coupable, si il n'avait pas existé, si il n'était pas venu, je serai comme les filles normales. Si il n'avait pas cette ressemblance, je n'aurai jamais pris de malaise. Si il n'était pas ma perte, j'aurai parlé à cet inconnu comme peuvent parler les gens au comptoir du bar. Fragilement, je pris mon jus, le lui tendis. Je n'en voulais plus, peut-être le finirait-il ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je ne savais que faire, je ne savais où aller. Jamais je n'aurai dû venir à New York, jamais de la vie, jamais de mon existence. Paris m'aurait emporté, j'aurai été heureuse, heureuse de le retrouver, ce coeur brisé. J'étais mal. Mon coeur battait à chaque regard que nous échangions. J'avais peur de mourir. Mourir amoureuse. Mourir d'Amour. Mourir à cause de lui, ce type. Ma bouche s'entrouvrit, laissant échapper une infime phrase, brisant le silence apparu.

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MessageSujet: Re: VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. VA TE FAIRE, VIEUX • noah & adèle. Icon_minitime

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